L'islam accorde une importance particulière au commerce, comme en témoigne clairement le verset du Coran "..Alors que Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt." (Soûrate Al Baqara - Verset 275) où Allah ‘azza wa jal déclare avoir rendu licite le commerce. Cette affirmation directe montre que le commerce occupe une place significative dans la vie des croyants. Ceci-dit, il est essentiel pour tout commerçant et entrepreneur de connaître les règles relatives à la vente, car celle-ci implique des piliers et des conditions spécifiques pour qu'elle soit valide et d'avoir une certaine éthique dans les affaires.
L’éthique : nous sommes tous concernés !
Que vous soyez un entrepreneur ou un particulier engagé dans une transaction, il est essentiel de comprendre les principes fondamentaux qui sous-entendent une vente valide en Islam. Une vente repose sur trois piliers incontournables : les deux parties impliquées, à savoir le vendeur et l’acheteur, la marchandise ou le service échangé, et enfin, le contrat de vente qui les lie.
Ceci-dit, pour qu’une vente soit “éthique” et pleinement conforme aux principes islamiques, plusieurs conditions doivent être remplies. Ces conditions comprennent le consentement mutuel des parties, la capacité à gérer financièrement la transaction, la licéité du bien ou service échangé, la possession effective du bien, la connaissance du bien et de son prix.
Clairement, pour qu’une transaction soit valide, il est essentiel que les deux parties impliquées, le vendeur et l’acheteur, remplissent différentes conditions. Tout d’abord, elles doivent être en possession de leur raison, ce qui signifie qu’une personne qui n’a pas toute sa capacité mentale ne peut ni vendre ni acheter. En effet, toute transaction avec une personne dépourvue de raison sera considérée comme nulle.
Ensuite, il est nécessaire que les deux parties soient pubères, car les transactions effectuées par des enfants ne sont pas valides.
Enfin, les deux parties doivent avoir la liberté de choix pour effectuer leur transaction. Il est strictement interdit de contraindre une personne à réaliser une transaction ; chaque individu doit être libre de décider s’il souhaite acheter un bien ou non.
Les actions du vendeur et de l’acheteur
Une fois que ces conditions sont réunies, il y a lieu d’identifier les actions du vendeur et de l’acheteur. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes :
Asâlah (أصالة) : Les deux parties agissent pour elles-mêmes, c’est-à-dire qu’elles effectuent la transaction pour acheter ou vendre un bien en leur nom propre.
Wakâlah (وكالة) : Les parties agissent en tant que mandataires, c’est-à-dire qu’elles sont autorisées par une autre personne à effectuer la transaction en son nom.
Walâyah (ولاية) : Les parties agissent en tant que responsables légaux. Par exemple, lorsque quelqu’un est le tuteur légal d’un orphelin et souhaite acheter des biens pour lui avec l’argent de l’orphelin.
Fadâlah (فضالة) : Les parties agissent pour autrui sans son consentement. Par exemple, une personne achète un bien pour une autre personne sans que cette dernière ne le lui ait demandé, en utilisant l’argent de cette personne.
En respectant ces conditions et en comprenant les différentes actions possibles lors d’une transaction, on garantit une démarche conforme à l’éthique islamique et aux principes de la loi islamique.
En conclusion, la vente en islam repose sur des principes fondamentaux visant à garantir la justice et l’équité dans les transactions. Les conditions assurent que les échanges commerciaux se déroulent dans le respect de la législation et de l’éthique islamique, favorisant ainsi la confiance entre les parties impliquées. De plus, la possibilité de réclamer une compensation en cas de défaut sur la marchandise vendue protège les droits des acheteurs et contribue à maintenir l’intégrité des échanges. En respectant ces principes, les musulmans sont en mesure de mener leurs transactions commerciales en accord avec les lois de l’Islam, favorisant ainsi la baraka dans leurs entreprises et de construire des entreprises durables tout en agissant selon les enseignements de notre religion par la grâce d’Allah soubhânahou wa ta’âlâ.
