Dans la législation islamique, les types de ventes interdites peuvent être classifiés, de manière générale, en deux catégories distinctes : les interdictions concernant les objets et les interdictions concernant les actions. Cette division est essentielle pour comprendre les principes qui régissent les transactions commerciales conformément aux préceptes de l’Islam.
Les interdictions concernant les objets
La première catégorie d’interdictions concerne les objets, c’est-à-dire tout ce qui est intrinsèquement interdit. Ces interdictions sont basées sur la nature même des objets en question. Parmi lesquels, on trouve :
– La viande d’animaux morts (c’est-à-dire non abattus rituellement)
– Le sang
– La viande de porc
– Les substances impures et autres
Ces objets sont considérés comme impurs et par conséquent, il est strictement interdit de les consommer et de commercer avec.
Les interdictions concernant les actions
La deuxième catégorie d’interdictions porte sur les actions interdites effectuées au sein des transactions. Ces interdictions concernent les comportements et les pratiques contraires à la législation islamique. Parmi les exemples les plus significatifs, on peut citer :
– L’usure (riba)
– Les jeux de hasard (al-maysir)
– Le jeu (qimar)
– La tromperie
– La spéculation
– L’incertitude (gharar)
– Et d’autres actes qui entraînent l’injustice envers les gens et l’appropriation injustifiée des biens d’autrui. Une des raisons pour laquelle toutes ces actions sont interdites, elles sont considérées comme nuisibles.
Les catégories de ventes interdites
Nous venons d’aborder les deux catégories d’interdictions, nous allons maintenant poursuivre avec une approche différente, en analysant de plus près afin d’énoncer les raisons pour lesquelles les ventes sont interdites. Soulignons que les savants favorisent cette méthode qui permet de définir si une vente est valide ou non en connaissant seulement les catégories des ventes interdites, une approche qui est beaucoup plus simple.
Dans le domaine des transactions commerciales, il existe diverses ventes qui sont soumises à des interdictions ou qui sont considérées comme nulles selon les principes de la Chari’a. Ces ventes peuvent être regroupées en quatre catégories distinctes, chacune découlant de conditions spécifiques et éthiques.
- Les ventes interdites en raison des deux parties contractantes
Les deux parties contractantes sont le vendeur et l’acheteur, et une vente est invalide si l’une ou les deux parties contractantes ne remplissent pas les conditions requises, telles que la puberté, la capacité mentale, l’absence de contrainte, la capacité d’agir, en l’occurrence ne pas être sous tutelle, être en possession du bien en vente pour le vendeur et être en possession de l’argent pour l’acheteur.
- Les ventes interdites en raison de la formulation du contrat
Concernant la formulation du contrat, de nos jours, celle-ci est faite de manière différente et elle n’en reste pas moins valide mais à la base, la formulation du contrat consiste à ce que le vendeur dise : « Je te vends ce bien (en le citant) » et l’acheteur de dire « J’accepte », la formulation du contrat de vente est alors effectuée.
Pour qu’une vente soit licite, elle doit être conclue volontairement par les deux parties, avec un accord mutuel sur les termes de l’accord, y compris l’objet de vente, son prix, etc… que l’on nommera « le consentement mutuel ».
- Les ventes interdites à cause de l’objet du contrat
Certaines ventes sont interdites en raison de l’objet du contrat. Cela peut inclure des ventes basées sur l’incertitude, l’usure, le préjudice, ou d’autres éléments contraires à la Chari’a qui par conséquent en présence d’un de ces éléments, la vente sera invalide.
- Les ventes interdites en raison d’une description, d’une condition ou d’une interdiction
Enfin, certaines ventes sont considérées comme interdites en raison de termes spécifiques, de conditions particulières ou d’interdictions spécifiées dans le contrat. Cette catégorie souligne l’importance de respecter les accords spécifiques définis dans le contrat.
En somme, comprendre les interdictions dans la Chari’a est essentiel pour les musulmans dans les transactions commerciales afin que celles-ci soient conformes à l’Islam. Les principes éthiques et juridiques qui régissent ces interdictions sont conçus pour promouvoir l’équité, la justice et la moralité dans tous les aspects de la vie. Il est donc important que les musulmans respectent ces interdictions et recherchent des opportunités dans des domaines licites, tout en évitant les transactions contraires à la Chari’a.